Dans le film « L'associé du diable », le diable lui même, incarné merveilleusement par Al Pacino, donnait sa propre vision de l'amour : « Très surfait. Sur un plan biochimique, tu arrives au même résultat en mangeant deux ou trois tablettes de chocolat. ». Bon, il se trouve que c'est presque vrai, car la Phényléthylamine, hormone sécrétée par le cerveau en cas de coup de foudre, est bien présente dans le chocolat : mais en trop faible quantité ! Dans cet article on va se contenter du vrai de vrai, et vous donner un aperçu de ce qui se passe dans nos cerveaux quand on tombe amoureux !

L'amour, ça rend addict

Quand on pense à notre dulcinée, la zone tegmentale ventrale de notre cerveau s'active, or cette zone est associée aux addictions : elle libère alors de la dopamine (neurotransmetteur de la motivation). Cette hormone active le circuit de la récompense du cerveau et nous pousse à agir, à appeler la personne, lui proposer un resto, la chatouiller...

L'amour, ça peut nous lier à vie

L'anthropologue Helen Fisher a voulu savoir si l'activation de l'air tegmentale ventrale s'activait aussi chez des individus en couple depuis plus de 20 ans : et bingo, être en couple depuis si longtemps peut activer les mêmes aires cérébrales que celles activées durant les débuts de relation !

L'amour, ça stresse

Quand on est amoureux le cerveau sécrète de la noradrénaline (hormone du stress), ce qui augmente notre fréquence cardiaque, diminue notre appétit, nous empêche de dormir, et nous pousse alors à sur-réagir face à des situations banales (comme notre crush qui tarde à répondre à un sms...). Heureusement, la sécrétion de dopamine (celle qui nous motive et nous procure du plaisir), est là pour compenser les choses, sans quoi on considérerait l'amour comme une séance de torture !

L'amour, ça améliore la mémoire

Déjà parce que ça pousse à retenir des dossiers à ressortir en cas d'urgence, mais aussi parce que l'acte sexuel libère des hormones (dopamine et ocytocine) qui sollicitent les zones liées à la récompense et à notre mémoire ! Une étude a montré que les personnes de plus de 50 ans ayant une activité sexuelle régulière avaient des résultats à des tests de mémoire de 23% plus élevés que la moyenne !

L'amour, ça rend angoissé

L'amour rend angoissé en diminuant la sécrétion de sérotonine, neurotransmetteur qui baisse notre anxiété et augmente notre sentiment de contrôler les situations. Or c'est précisément en ayant le sentiment de perdre le contrôle des choses que l'angoisse trouve sa source !

L'amour, ça rend aveugle

Si vous n'êtes pas réputé pour être un stratège, sachez que l'état amoureux ne devrait pas arranger ça. Le cortex préfrontal (ce que vous êtes censé utiliser quand vous jouez au stratège) subit une baisse d'activité lorsqu'on tombe amoureux, or c'est précisément cette aire cérébrale que nous utilisons pour évaluer les risques et émettre un jugement critique  !

L'amour, ça rend fidèle (au début du moins)

Il se trouve que pendant l'acte sexuel, l'hypophyse sécrète de l'ocytocine et que cette hormone renforce l'attachement et le lien entre les individus ! Plusieurs études ont montré qu'un taux élevé d'ocytocine augmentaient l'attachement ainsi que la fidélité, et le fait d'injecter de l'ocytocine chez des hommes pourrait même les pousser à trouver désagréable le contact avec des femmes séduisantes !

Maintenant qu'on sait tout ça : Peace & Love !